Faire le tour de Tunisie à moto nous tentait depuis un certain temps. Un beau matin, nous avons débarqué au port de La Goulette et l’aventure a commencé. 

Les premiers tours de roues sur le continent africain sont déroutants, la circulation un brin anarchique et les véhicules, passablement âgés. Mais c’est un plaisir de croiser des 404 toujours vaillantes. La descente dans le grand sud se fait de ruines romaines majestueuses en palmeraies isolées par des kilomètres de désert et la rencontre parfois un peu brutale avec des troupeaux de moutons ou de dromadaires. Si parfois, dans les montagnes l’air est un peu vif, les longues lignes droites en plein soleil sont fastidieuses. La palme (si j’ose dire) revenant au Chott el-Jérid avec ses 80 km rectilignes traversant un somptueux lac salé.

Plus frais, les troglodytes de Matmata ou le Ksar Ouled Soltan sont aussi très dépaysants. Les cinéphiles avertis les auront reconnus dans la saga Star Wars. Si Tunis a, en partie migré vers la modernité, dans toutes les autres villes, les échoppes ancestrales habitent encore des artisans particulièrement habiles. Et les souks offrent une atmosphère à nulle autre pareille, mélange subtil d’Orient et d’Afrique...